Écrivain, peintre, metteur en scène

Homo Automaticus

créé le 10 avril 2014 au Theaterdiscounter de Berlin (Allemagne)

texte Le Monologue d’Adramélech de Valère Novarina

Traduction, mise en scène et interprétation Leopold von Verschuer

production TEXTARBEITER en coproduction avec THEATERDISCOUNTER / FUNDAMENTAL Monodrama Festival Luxembourg, en collaboration avec Theater an der Winkelwiese Zurich / Fundamental Monodrama Festival Luxembourg / Institut Français de Berlin



"Je cherche par le théâtre des raccourcis dans la pensée. Hors de l’ennuyeux boulevard discursif. Je veux, sur le plateau, voir entrer non « l’Homme » remis aux normes humaines, psychologisé, mensuré, repéré, nommé « homme pour l’homme et réduit à l’homme » mais un étranger, un animal dangereux, un imprévu vivant.“
Valère Novarina, échange avec Frank Raddatz (Theater der Zeit)

Les textes de Valère Novarina dynamitent les limites du genre, ils sont une expérimentation performante et excessive qui surpasse de loin l’approche de « l’écriture automatique » des surréalistes. Novarina comprend son écriture non comme une activité intellectuelle mais comme une technique du corps contre la langue, une délivrance par déconstruction de la norme du « sens ».

"ADRAMELECH, à travers son monologue vient raconter sa vie ; la vie de celui à qui on ne donne pas la parole, tandis que les classes dangereuses babillent. Une vie universelle. C’est le petit, le sans-grade, qui déblatère jusqu’à plus d’air pour témoigner de sa condition. C’est un bonhomme venu nous dire ses colère, ses peines, ses joies, ses questions, ses doutes et ses inquiétudes. Il est l’ambassadeur d’un monde muet ou muselé, et tout à coup, par trop-plein d’air, il craque et dit tout, d’une traite, pour se taire à la fin, vidé, essoufflé..."
Bastien Thelliez

Ce „Monologue d’Adramélech“, créé en 1984 par André Marcon, marque le début du succès fulgurant de son auteur au sein du théâtre français et international. Rejoué de Milan à Los Angeles cette rencontre performative entre l’acteur et la langue s’ouvre enfin à l’oreille allemande. C’est un compagnon de longue date, le traducteur, metteur en scène et acteur Leopold von Verschuer qui signe ce transfert audacieux.