Éloge du réel - Paccoud chante Novarina

Éloge du réel et autres chansons dramatiques
Chansons tirées de six pièces de Valère Novarina : Le Repas, L’Opérette imaginaire, L’Origine rouge, La Scène, L’Espace furieux et L’Acte inconnu.

Musique, chant et direction de choeur : Christian Paccoud.
Textes de Valère Novarina.
Avec Christian Paccoud, Armelle Dumoulin, Malika Berrichi, Sophie Plattner et le Gros Coeur (choeur contemporain à géométrie variable).

Tout a commencé en 1995. Je reçois un coup de téléphone de France Culture. On me demande si je suis disponible pour venir chanter une chanson de Damia dans une pièce de théâtre radiophonique d’un certain Valère Novarina (Le repas) qui sera diffusée en direct et en public. Je suis libre donc je dis "oui" !

A l’époque, il y avait des répétitions pour ce genre de prestation et nous avons donc répété une semaine durant dans les studios de Radio France et dans la bonne humeur.

La veille de la prestation, lors d’une pause, nous nous mettons à improviser un texte de la pièce en la chantant façon We are the word, comme ça, pour rien, pour rire. Claude Buchvald, metteuse en scène de la chose entend ça et hurle son enthousiasme. Le texte sera chanté en direct sur les ondes. Ainsi est née la première chanson : "Charrette qui t’en va".

Ce jour-là commence une aventure qui ne s’arrêtera jamais. Moi qui m’emmerdais dans le milieu très fermé de la chanson, moi qui cherchais de nouvelles voies, moi qui me prenais râteau sur râteau dans les projets de production, moi par hasard je venais de rencontrer un monde où on ne m’envisageait pas comme un éventuel produit mais bel et bien comme un créateur.

Ainsi, je me plongeais dans des chefs d’œuvres d’écriture et j’y plantais des mélodies populaires, alignant les phrases et les timbres musicaux pour la plus grande joie des acteurs et des actrices avec qui nous chantions jusqu’au bout de la nuit dans des après spectacles qui ne se finissaient jamais !

C’est de cette joie même qu’est née L’Opérette Imaginaire et tout ce qui suivra. Ainsi j’ai eu le bonheur de composer les musiques d’une quinzaine de créations. Des Bouffes du Nord à la Cour d’Honneur du Palais des papes en passant par la Comédie Française ou l’Odéon l’art de la chanson populaire s’est tenu digne et droit, portant le poème novarinien à bout de bras et, dois-je le dire, j’en suis fier !

Alors si vous n’avez pas encore assisté à ce déferlement de beauté, profitez de ces 17 représentations des Personnages de la pensée au Théâtre de la Colline !
"Oublie que tu ne te souviens de rien, mange soixante-dix-neuf mille huit cent cinquante-six lettres : c’est du pain !" »